Les Justes parmi les Nations
"En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité
de la volonté exterminatrice de l'idéologie nazie,
la médaille des Justes contribue à rétablir l'Histoire dans sa vérité."
Simone Veil
« Juste parmi les nations » (en hébreu : חסיד אומות העולם, Hasid Ummot Ha-'Olam, littéralement « généreux des nations du monde ») est une expression biblique (tirée du Talmud).
Les Justes parmi les Nations sont des personnes distinguées qui ont, au risque de leur vie, de celle de leurs proches, et sans rien demander en contrepartie, procuré une aide véritable à une ou plusieurs personnes juives en situation de danger lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Une personne est reconnue "Juste" si :
Une personne est reconnue "Juste" si :
- Elle a hébergé un ou plusieurs Juifs chez elle, à l’abri du monde extérieur
- Elle a aidé un Juif à se faire passer pour un non-juif en lui procurant des faux papiers d’identité
- Elle a aidé un Juif à traverer une frontière vers un pays plus sécurisé
- Elle a adopté temporairement le temps de la guerre un ou des enfants juifs
Ce titre est décerné au cours d’une cérémonie officielle, le Représentant de l’Ambassade d’Israël remet aux « Justes parmi les Nations» ou aux descendants d'une de ces personnes, une médaille gravée : « Qui sauve une vie, sauve l’univers tout entier » (cette phrase étant une maxime biblique), ainsi qu’un diplôme d’honneur. Leurs noms sont ensuite inscrits sur le mur d’honneur du Jardin des « Justes parmi les Nations » de Yad Vashem, à Jérusalem. Il y a à ce jour 24 335 Justes reconnus. Mais il y a aussi de nombreux Justes méconnus de « l’armée des ombres » qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie. Ils représentent un symbole essentiel car ils ne se sont pas faits connaître ou ont refusé qu'on leur remette une médaille.
L’hommage rendu aux « Justes parmi les Nations » veut nous montrer que ces hommes et ces femmes généreux et engagés ont fait preuve de Résistance, malgré les dangers encourus. Cela nous prouve que l'on peut toujours résister et défendre les droits de l'Homme.
La reconnaissance envers les Justes dont la conduite fut exemplaire, est un devoir.
L’hommage rendu aux « Justes parmi les Nations » veut nous montrer que ces hommes et ces femmes généreux et engagés ont fait preuve de Résistance, malgré les dangers encourus. Cela nous prouve que l'on peut toujours résister et défendre les droits de l'Homme.
La reconnaissance envers les Justes dont la conduite fut exemplaire, est un devoir.
Sculpture de Shelomo Selinger exposée à l'entrée de Yad Vashem (Jérusalem)
Les noms des Justes parmi les Nations de France sont également inscrits à Paris dans l’Allée des Justes. 2693 noms sont gravés sur ce mur situé à l'extérieur du Mémorial de la Shoah, musée consacré à l'extermination des Juifs d'Europe durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce mémorial se situe rue Geoffroy l’Asnier dans le IVe arrondissement.
Nous l'avons visité le 17 janvier 2013, accompagné de nos témoins, Roger Wolman et Daniel Wancier qui est le président du Comité Yad Vashem des Alpes Maritimes.
Nous l'avons visité le 17 janvier 2013, accompagné de nos témoins, Roger Wolman et Daniel Wancier qui est le président du Comité Yad Vashem des Alpes Maritimes.
Ce Mur indique les noms et prénoms des Justes, le lieu où ils ont vécu et la date à laquelle ils ont reçu le titre de Justes. Neuf plaques vierges sont prévues afin d'accueillir les noms des personnes qui n'ont pas encore été identifiées ou qui ne se sont pas encore fait connaître. Il est à noter que parmi ces personnes qui ont aidé des Juifs pendant la guerre, certaines refusent de recevoir une médaille car elles estiment qu'il était de leur devoir de citoyen d'aider ceux en difficulté. Nous dirons des Justes qu'ils ont contribué au sauvetage des Juifs de France pendant la Seconde Guerre Mondiale et que cela a été une "lueur d'espoir dans la sombre histoire de la Shoah".
Ambre SOUSTELLE et Clara VILLANTI,
1ère E1
1ère E1
Clara Villanti, élève du lycée Bristol et descendante d'une Juste parmi les Nations
Ayant le privilège de faire partie d'une famille de Justes, j'ai pu constater que le nom de mon arrière grande tante Victorine Lazerme figurait sur le mur des Justes à Paris.
Durant la guerre, ma grande tante Victorine, possédait un salon de couture rue de Paris à Nice. Parmi ses employés, il y avait un couple juif. Lors d'une rafle effectuée par les nazis après le départ des troupes italiennes (qui, jusque-là n'avaient pas inquiété la population juive du Sud-Est de la France), ma tante a pris la décision de protéger cette famille qui travaillait pour elle. Lorsque les Allemands sont arrivés, elle a envoyé le père travailler dans l'atelier. Il a ainsi pu échapper à l'arrestation. Quant au fils de ce couple, Claude, ma tante avait déjà pris la décision de le mettre dans un pensionnat catholique. Il n'était donc pas chez lui le jour de la rafle. En revanche, la mère de ce jeune garçon a été déportée, ainsi que ma tante. Toutes deux font partie des rares femmes rescapées des camps nazis.
Aujourd'hui Claude vit à Perpignan...
C'est à Perpignan qu'un vibrant hommage à été rendu à Victorine par les autorités de la ville en 2010.
Aujourd'hui Claude vit à Perpignan...
C'est à Perpignan qu'un vibrant hommage à été rendu à Victorine par les autorités de la ville en 2010.
Ce sont les nombreux témoignages, y compris celui de Claude, qui ont permis à titre posthume de remettre la médaille des Justes à Victorine Lazerme, le 11 Février 2010. C'est ainsi que furent mis en lumière et récompensés le courage et la détermination de ma grande tante.
Son nom est aujourd'hui gravé au côté de beaucoup d'autres sur le Mur des Justes parmi les Nations à Jérusalem et à Paris.
Clara VILLANTI,
1ère E1.
1ère E1.