Visite du Mémorial de la Shoah de Paris
Le 17 janvier 2013, notre classe de 1ère E1 s'est rendue au Mémorial de la Shoah à Paris afin de préparer la visite du camp d'Auschwitz.
Dans un premier temps, nous nous sommes arrêtés devant le Mur des Justes parmi les Nations sur lequel est inscrit le nom des personnes ayant aidé des juifs à échapper aux arrestations pendant la guerre. Ce fut le cas de la grande tante de notre camarade Clara Villanti. Le nom de cette femme, Victorine Lazerme, est donc gravé sur ce mur en hommage à son action qui a permis de sauver la vie d'un enfant.
Dans un premier temps, nous nous sommes arrêtés devant le Mur des Justes parmi les Nations sur lequel est inscrit le nom des personnes ayant aidé des juifs à échapper aux arrestations pendant la guerre. Ce fut le cas de la grande tante de notre camarade Clara Villanti. Le nom de cette femme, Victorine Lazerme, est donc gravé sur ce mur en hommage à son action qui a permis de sauver la vie d'un enfant.
Nous avons ensuite pénétré dans l'enceinte même de ce lieu de mémoire consacré à l'histoire de la Shoah en Europe. Dans la cour, un autre mur très impressionnant, contient le nom des 76 000 Juifs déportés de France. Il s'agit du Mur des Noms. Nous avons passé un long moment à lire ces milliers de noms d'hommes, de femmes et d'enfants arrachés à leur famille pour être déportés et exterminés au camp d'Auschwitz.
Roger Wolman et Daniel Wancier qui nous accompagnaient durant cette journée, nous ont chacun montré le nom de leurs parents. Leurs pères font partie des 2 500 rescapés revenus vivants des camps de la mort. La mère de Daniel Wancier a réussi à échapper aux rafles. Mais la mère de Roger Wolman, elle, a été assassinée dès son arrivée à Auschwitz-Birkenau.
Nous sommes ensuite rentrés à l'intérieur du Musée. Nous sommes descendus dans la Crypte qui abrite une étoile de David dont chaque branche contient des cendres de personnes juives assassinées par les nazis. Cette étoile constitue le tombeau du martyr juif inconnu. Comme le mur des Noms, il permet aux familles des victimes dont les nazis ont fait disparaître les corps dans les fours crématoires d'avoir un lieu de recueillement.
Au centre de l'étoile, brûle une "Flamme éternelle" en souvenir des 6 millions de Juifs victimes de la Shoah.
Au centre de l'étoile, brûle une "Flamme éternelle" en souvenir des 6 millions de Juifs victimes de la Shoah.
Nous avons ensuite pu voir une maquette du Ghetto de Varsovie qui fut le plus grand ghetto d'Europe durant la guerre. La population du ghetto atteint 439 000 détenus en juin 1941. Il fut créé en 1940 et pratiquement détruit en mai 1943 après l'insurrection de ses occupants contre les nazis. Il s'agit d'une véritable "ville dans la ville", quartier séparé dans lequel les populations qui y étaient enfermées ont connu des conditions de survie inhumaines. La sous-alimentation organisée et les maladies ont fait des ravages. Les premières déportations massives commencent durant l'été 1942 : entre le 22 juillet et le 12 septembre, 300 000 juifs sont "transférés" au camp de Treblinka où ils sont exterminés. Une deuxième vague de déportation aura lieu en janvier 1943. En avril, la résistance s'organise : 3 000 Juifs (dont seulement 600 sont armés) participent à une insurrection. Les combats sont acharnés. Les chars de l'armée allemande interviennent pour briser la révolte qui résiste néanmoins jusqu'à la mi-mai 1943. 7 000 Juifs sont alors exécutés et 6 000 autres périssent dans l'incendie et la destruction du ghetto. Beaucoup se sont également suicidés à l'arrivée des SS.
Nous sommes ensuite passés dans la salle des archives qui contient des milliers de cartes d'identité de Français de confession juive.
Nous sommes ensuite revenus dans la cour pour observer les œuvres d'un sculpteur illustrant les étapes de la Shoah, de l'arrestation à la déportation et de l'internement à l'extermination.
Enfin, notre guide nous a présenté les différentes salles d'exposition du musée dédiées à l'histoire du génocide juif. Celles-ci, riches en documents d'archives, permettent de mieux comprendre ce qui s'est passé durant cette sombre période de l'histoire du XXe siècle.
Nous sommes notamment passés par une pièce qui abrite les photos de 3 000 enfants déportés. Ces photos nous montrent que ces garçons et ces filles avaient une vie normale avant la guerre. On peut les voir souriant, avec leurs frères et sœurs ou leurs parents. Ces images respirent l'insouciance de l'enfance qui fut de courte durée pour ceux qui sont nés à cette période.
Enfin, nous avons eu la chance d'assister à un moment précieux. Juste avant que Jacques Altmann nous fasse part de son histoire, Roger Wolman a offert solennellement la tenue rayée de prisonnier qu'a portée son père dans le camp d'Auschwitz ainsi qu'un dessin réalisé par un ami de son père. Il a tenu à offrir ces objets de mémoire au Mémorial de la Shoah afin que ceux-ci deviennent des archives accessibles à tous.