La colonie d'Izieu,
un lieu d'Histoire et de Mémoire
Dans le cadre de notre programme d'histoire, nous avons réalisé un voyage pédagogique de deux jours pour visiter le Mémorial d'Izieu dédié aux enfants juifs exterminés durant la Seconde Guerre Mondiale, dont les 44 enfants qui séjournaient dans cette colonie et qui furent tous raflés le 6 avril 1944, sur les ordres de Klaus Barbie (chef de la Gestapo de la région lyonnaise).
En arrivant au mémorial le vendredi 5 avril, nous avons participé à des ateliers. La classe de 1ère L a travaillé sur la représentation de la Shoah au cinéma. Les 1ère ES ont étudié des documents d'archives qui leur ont permis de suivre le parcours de plusieurs enfants arrêtés par la Gestapo à Izieu puis déportés à Auschwitz.
Nous avons ensuite visité le musée situé dans la maison où ont vécu les enfants cachés, accompagnés de notre témoin, Roger Wolman qui a lui-même séjourné ici avec son frère Henri durant quelques mois en 1943. Nous avons découvert la salle de classe dans laquelle une institutrice venait faire cours, les dortoirs où les enfants dormaient, mais aussi leurs dessins, les lettres qu'ils ont rédigées pour leurs parents ou des membres de leur famille...
Le lendemain, le samedi 6 avril, nous avons assisté et participé à la cérémonie organisée en hommage aux 44 enfants arrêtés à la maison d'Izieu et assassinés à Auschwitz. Des lycéens d'un lycée de la région ont lu des textes et ont prononcé le nom des 44 enfants et de leurs accompagnateurs. Quant à nous, nous avons chanté une ancienne comptine juive en yiddish, "Oyfn pripetchik" qui a ému le public parmi lequel se trouvaient plusieurs enfants cachés. Nous avons également participé au dépôt de gerbes de fleurs et écouté les discours prononcés par des élus locaux mais aussi la directrice du mémorial d'Izieu et un ancien enfant déporté qui, interné au camp de transit de Drancy en 1944, a vu arriver le convoi des enfants d'Izieu...
Nous nous sommes ensuite rendus dans l'ancienne grange pour admirer la magnifique sculpture de l'artiste Marie Mathias, intitulée "Silence". Cette œuvre exprime l'horreur de la Shoah, un crime contre l'humanité.
Mélissa Girardin, 1ère L3
En arrivant au mémorial le vendredi 5 avril, nous avons participé à des ateliers. La classe de 1ère L a travaillé sur la représentation de la Shoah au cinéma. Les 1ère ES ont étudié des documents d'archives qui leur ont permis de suivre le parcours de plusieurs enfants arrêtés par la Gestapo à Izieu puis déportés à Auschwitz.
Nous avons ensuite visité le musée situé dans la maison où ont vécu les enfants cachés, accompagnés de notre témoin, Roger Wolman qui a lui-même séjourné ici avec son frère Henri durant quelques mois en 1943. Nous avons découvert la salle de classe dans laquelle une institutrice venait faire cours, les dortoirs où les enfants dormaient, mais aussi leurs dessins, les lettres qu'ils ont rédigées pour leurs parents ou des membres de leur famille...
Le lendemain, le samedi 6 avril, nous avons assisté et participé à la cérémonie organisée en hommage aux 44 enfants arrêtés à la maison d'Izieu et assassinés à Auschwitz. Des lycéens d'un lycée de la région ont lu des textes et ont prononcé le nom des 44 enfants et de leurs accompagnateurs. Quant à nous, nous avons chanté une ancienne comptine juive en yiddish, "Oyfn pripetchik" qui a ému le public parmi lequel se trouvaient plusieurs enfants cachés. Nous avons également participé au dépôt de gerbes de fleurs et écouté les discours prononcés par des élus locaux mais aussi la directrice du mémorial d'Izieu et un ancien enfant déporté qui, interné au camp de transit de Drancy en 1944, a vu arriver le convoi des enfants d'Izieu...
Nous nous sommes ensuite rendus dans l'ancienne grange pour admirer la magnifique sculpture de l'artiste Marie Mathias, intitulée "Silence". Cette œuvre exprime l'horreur de la Shoah, un crime contre l'humanité.
Mélissa Girardin, 1ère L3
La sculpture "Silence" de Marie Mathias
Lettres et dessins des enfants d'Izieu exposés au Musée.
Quand nous sommes arrivés sur les lieux, l’isolement de la maison, par rapport aux autres habitations, nous a frappé. Un isolement qui met l'accent sur la détermination et les moyens mis en œuvre par les nazis pour venir rafler des enfants, dont le seul et unique crime était d’être nés juifs. Nous avons visité la maison : le vestibule donne directement accès à la pièce autrefois réservée à Miron et Sabine ZLATIN, propriétaires de la maison.
Nous sommes ensuite passés dans la pièce qui servait de réfectoire pour ces centaines d'enfants qui ont pu être cachés à la maison d'Izieu. Cette salle a été laissée en l'état, à ceci près qu’elle a été décorée par les dessins et les lettres faites par tous les enfants ayant résidé dans cette maison. Ils y en a énormément.... dans les tables, au mur... et nous rappellent qu’Izieu fut avant tout, un lieu de vie, où l’on essayait d'offrir aux enfants une existence normale. Nous visitons ensuite la pièce que le couple ZLATIN utilisait comme bureau, afin de gérer l’aspect administratif de la colonie.
Nous nous rendons à présent à l’étage où nous commençons par la chambre de M. et Mme. ZLATIN. Nous passons ensuite aux chambres des enfants et nous apercevons celle où se trouve la fenêtre par laquelle Léon REIFMAN, seul survivant de la rafle, a sauté pour s’enfuir.
La visite se poursuit jusque dans la salle de classe, où, exceptionnellement, nous recevons l’autorisation de nous asseoir sur les bancs afin de recevoir, comme les enfants autrefois, une 'leçon'. On nous raconte l’histoire de leur institutrice qui a conservé pour le restant de ses jours le sifflet qu’elle utilisait pour les rappeler lorsque la récréation était finie.
C'est ainsi que s'est terminée la visite.
Maxime Reininger,
1ère L3.
Nous sommes ensuite passés dans la pièce qui servait de réfectoire pour ces centaines d'enfants qui ont pu être cachés à la maison d'Izieu. Cette salle a été laissée en l'état, à ceci près qu’elle a été décorée par les dessins et les lettres faites par tous les enfants ayant résidé dans cette maison. Ils y en a énormément.... dans les tables, au mur... et nous rappellent qu’Izieu fut avant tout, un lieu de vie, où l’on essayait d'offrir aux enfants une existence normale. Nous visitons ensuite la pièce que le couple ZLATIN utilisait comme bureau, afin de gérer l’aspect administratif de la colonie.
Nous nous rendons à présent à l’étage où nous commençons par la chambre de M. et Mme. ZLATIN. Nous passons ensuite aux chambres des enfants et nous apercevons celle où se trouve la fenêtre par laquelle Léon REIFMAN, seul survivant de la rafle, a sauté pour s’enfuir.
La visite se poursuit jusque dans la salle de classe, où, exceptionnellement, nous recevons l’autorisation de nous asseoir sur les bancs afin de recevoir, comme les enfants autrefois, une 'leçon'. On nous raconte l’histoire de leur institutrice qui a conservé pour le restant de ses jours le sifflet qu’elle utilisait pour les rappeler lorsque la récréation était finie.
C'est ainsi que s'est terminée la visite.
Maxime Reininger,
1ère L3.
"Lettre à Dieu"
Liliane Gerenstein, 11ans, écrit une lettre, quelques jours avant la rafle du 6 avril 1944.
« Dieu ? Que vous êtes bon, que vous êtes gentil et s'il fallait compter le nombre de bontés et de gentillesses que vous nous avez faites il ne finirait jamais... Dieu ? C'est vous qui commandez. C'est vous qui êtes la justice, c'est vous qui récompensez les bons et punissez les méchants. Dieu ? Après cela je pourrai dire que je ne vous oublierai jamais. Je penserai toujours à vous, même aux derniers moments de ma vie. Vous pouvez être sûr et certain. Vous êtes pour moi quelque chose que je ne peux pas dire, tellement que vous êtes bon. Vous pouvez me croire. Dieu ? C'est grâce à vous que j'ai eu une belle vie avant, que j'ai été gâtée, que j'ai eu de belles choses, que les autres n'ont pas. Dieu ? Après cela, je vous demande qu'une seule chose : FAITES REVENIR MES PARENTS, MES PAUVRES PARENTS, PROTÉGEZ-LES (encore plus que moi-même) QUE JE LES REVOIE LE PLUS TÔT POSSIBLE, FAITES LES REVENIR ENCORE UNE FOIS. Ah ! Je pouvais dire que j'avais une si bonne maman et un si bon papa ! J'ai tellement confiance en vous que je vous dis un merci à l'avance. »
"Chère maman", "cher papa"
Georgy Halpern, 9 ans, écrit à ses parents depuis la colonie d'Izieu
Après avoir été interné au camp de Rivesaltes en octobre 1942, Georgy Halpern est ensuite confié à l'Oeuvre de Secours aux enfants (OSE). Il arrive à Izieu en mai 1943 et va donc y séjourner quasiment une année, avant d'y être arrêtée le 6 avril 1944 et gazé à Auschwitz le 18 avril 1944. Il avait 9 ans.
Les nombreux documents (lettres, dessins) que Georgy envoyait à ses parents ont précieusement été conservés dans une petite boîte en carton. N’ayant jamais pu admettre l’extermination de leur fils unique, ses parents ont publié des avis de recherche dans le monde entier jusqu'en 1982. Tous deux décèdent en 1989.
L'historien Serge Klarsfeld a consacré un livre à cette histoire tragique, « Georgy. Un des 44 enfants de la Maison d’Izieu ».
Les nombreux documents (lettres, dessins) que Georgy envoyait à ses parents ont précieusement été conservés dans une petite boîte en carton. N’ayant jamais pu admettre l’extermination de leur fils unique, ses parents ont publié des avis de recherche dans le monde entier jusqu'en 1982. Tous deux décèdent en 1989.
L'historien Serge Klarsfeld a consacré un livre à cette histoire tragique, « Georgy. Un des 44 enfants de la Maison d’Izieu ».
Le 30 juin 2006, Bertrand Delanoé, maire de Paris, a inauguré la Place des Enfants d'Izieu
dans le 13e arrondissement de la capitale.
dans le 13e arrondissement de la capitale.