Le Mémorial des Enfants Juifs exterminés
"Cette maison sera un lieu de vie,comme une sorte de défi à ce qui s’est passé dans ces lieux.
Elle accueillera des classes et des groupes qui trouveront ici des espaces de travail, d’activité et de rencontre. Des classes et des groupes de toute origine, tout horizon, de toute formation et toute religion. Ce sera un lieu animé et vivant tout au long de l’année. "
Extrait du discours de François Mitterrand, Président de la République,
le 24 avril 1994 lors de l’inauguration de la Maison d’Izieu.
La colonie d'Izieu fut créée en mai 1943 en pleine Seconde Guerre Mondiale, dans la commune française d’Izieu, située jusqu’en 1942 dans la zone non occupée. Elle était dirigée par Mirron ZLATIN et son épouse, Sabine ZLATIN. Ces derniers se sont consacrés à la protection des enfants juifs menacés par le programme d'extermination nazi.
Cette maison a accueilli 105 enfants jusqu'au jeudi 6 Avril 1944. Ce jour-là Klaus BARBIE, chef de la Gestapo à Lyon, ordonne l'arrestation des 44 enfants cachés à Izieu et des 7 adultes qui les encadraient. Ceux-ci sont immédiatement transférés en région parisienne où ils sont internés dans le camp de transit de Drancy, puis rapidement déportés à Auschwitz. Aucun des enfants ne reviendra. Seule Léa Feldblum, une des animatrices survivra.
Cette maison a accueilli 105 enfants jusqu'au jeudi 6 Avril 1944. Ce jour-là Klaus BARBIE, chef de la Gestapo à Lyon, ordonne l'arrestation des 44 enfants cachés à Izieu et des 7 adultes qui les encadraient. Ceux-ci sont immédiatement transférés en région parisienne où ils sont internés dans le camp de transit de Drancy, puis rapidement déportés à Auschwitz. Aucun des enfants ne reviendra. Seule Léa Feldblum, une des animatrices survivra.
Roger Wolman, enfant d'Izieu
Monsieur WOLMAN, enfant caché et témoin de la Seconde Guerre Mondiale, nous accompagne lors de la visite de la maison d’Izieu.
A l'âge de 5 ans, Roger a été séparé de ses parents, alors soucieux de protéger leurs enfants. Accompagné de son frère aîné, Roger a dû se cacher dans de multiples lieux, recevant tour à tour l'aide des réseaux de sauvetage, des associations de résistance, ou encore des membres de sa famille.
La maison d'Izieu fut l'une des étapes importantes du parcours de Roger et d'Henri WOLMAN. En effet, pendant l’Occupation, cette bâtisse était devenue un lieu de refuge pour les enfants juifs fuyant le génocide perpétré par les nazis. Roger et son frère, ayant quitté la maison d'Izieu quelques mois avant la rafle orchestrée par Klaus BARBIE, ont ainsi échappé à l'arrestation des enfants et des adultes présents ce jeudi 6 avril 1944.
Depuis le cinquantième anniversaire de la rafle, la maison d'Izieu est devenue un Musée, Mémorial des Enfants Juifs Exterminés, à l'initiative de Sabine Zlatin, absente le 6 avril 1944. Cette dernière a dès lors consacré le reste de son existence à ce combat pour la mémoire des 44 enfants et des 7 adultes déportés et assassinés.
En haut à gauche, à la 3e ligne, le nom de Henri Wolman est rayé car les deux frères viennent de quitter la colonie pour se réfugier chez un oncle à Lyon. Roger, lui, n'apparaît pas sur cette liste car il était trop jeune pour être scolarisé.
Ci-dessus, les noms de Roger et Henri Wolman apparaissent parmi les départs.
Atelier pédagogique :
retracer le parcours d'un enfant d'Izieu
La Maison d’Izieu est aujourd'hui le Mémorial des Enfants Juifs Exterminés lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Lors de notre visite dans ce lieu de mémoire, l'historien Pierre-Jérome Biscarat nous a proposé un atelier afin de retracer le parcours de plusieurs enfants cachés.
L'atelier "Itinéraire d'un enfant caché" consistait essentiellement en un travail de recherche, d’analyse et de commentaire de documents d’archives, suivi d’une restitution écrite et orale. Les archives que nous avons consultées correspondaient à un dossier sur la vie des enfants cachés de la Maison d’Izieu.
Lors de notre visite dans ce lieu de mémoire, l'historien Pierre-Jérome Biscarat nous a proposé un atelier afin de retracer le parcours de plusieurs enfants cachés.
L'atelier "Itinéraire d'un enfant caché" consistait essentiellement en un travail de recherche, d’analyse et de commentaire de documents d’archives, suivi d’une restitution écrite et orale. Les archives que nous avons consultées correspondaient à un dossier sur la vie des enfants cachés de la Maison d’Izieu.
Préalablement, nous avions eu un échange avec M. Biscarat qui encadrait notre atelier au sujet de la situation de la France durant la Seconde Guerre Mondiale ainsi que de sur la collaboration du régime de Vichy dirigé par le Maréchal Pétain.
À travers la lecture de plusieurs affiches de propagande, nous avons ainsi pris conscience de la gravité de cette collaboration qui mena 75 000 Juifs de France à la « solution finale ».
Le travail préparatoire sur les archives nous a aussi permis de prendre connaissance des différents aspects de la vie quotidienne des enfants à la colonie d’Izieu.
À travers la lecture de plusieurs affiches de propagande, nous avons ainsi pris conscience de la gravité de cette collaboration qui mena 75 000 Juifs de France à la « solution finale ».
Le travail préparatoire sur les archives nous a aussi permis de prendre connaissance des différents aspects de la vie quotidienne des enfants à la colonie d’Izieu.
Lors de l'atelier, nous nous sommes répartis en plusieurs groupes. Chaque groupe disposait de documents d'archives à partir desquels il devait retracer le parcours d'un enfant d'Izieu.
Au terme de ce travail de recherche, nous retenons surtout que ces enfants d'Izieu, Samuel PINTEL, Liliane et Maurice GERENSTEIN ... (dont certains sont encore vivants aujourd'hui) ont chacun une histoire unique et différente marquée cependant par la même tragédie.
Au terme de ce travail de recherche, nous retenons surtout que ces enfants d'Izieu, Samuel PINTEL, Liliane et Maurice GERENSTEIN ... (dont certains sont encore vivants aujourd'hui) ont chacun une histoire unique et différente marquée cependant par la même tragédie.
Samuel Pintel
Samuel PINTEL (six ans) né en février 1937 en France, de parents Polonais. Son père s'engage dans l'armée française et est fait prisonnier en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre. Sa mère est alors dirigée vers le camp d'internement de Douadic et Samuel la rejoint au mois de mai. Par la suite, Samuel et sa mère sont autorisés à rejoindre un camp qui se situe à Annecy, qui est alors en zone d'occupation italienne.
Le 16 novembre 1943, à l'hôtel des Marquisats à Annecy, une rafle survient. Sa mère, qui sera raflée, le précipite contre une amie non-juive présente. Samuel fait ainsi le trajet d'Annecy-Chambery le soir même.
Par la suite, c'est l'O.S.E. (Oeuvre de Secours aux enfants) de Chambéry qui prend Samuel en charge. Miron Zlatin va le chercher à Chambéry pour l'amener à Izieu. Il en repart quelques mois avant la rafle.
En 1987, Samuel PINTEL reconnait la maison lors du journal de TF1.
Samuel est encore en vie aujourd'hui grâce à toutes ces personnes, les Justes, qui l'ont aidé et caché durant cette période.
Samuel PINTEL (six ans) né en février 1937 en France, de parents Polonais. Son père s'engage dans l'armée française et est fait prisonnier en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre. Sa mère est alors dirigée vers le camp d'internement de Douadic et Samuel la rejoint au mois de mai. Par la suite, Samuel et sa mère sont autorisés à rejoindre un camp qui se situe à Annecy, qui est alors en zone d'occupation italienne.
Le 16 novembre 1943, à l'hôtel des Marquisats à Annecy, une rafle survient. Sa mère, qui sera raflée, le précipite contre une amie non-juive présente. Samuel fait ainsi le trajet d'Annecy-Chambery le soir même.
Par la suite, c'est l'O.S.E. (Oeuvre de Secours aux enfants) de Chambéry qui prend Samuel en charge. Miron Zlatin va le chercher à Chambéry pour l'amener à Izieu. Il en repart quelques mois avant la rafle.
En 1987, Samuel PINTEL reconnait la maison lors du journal de TF1.
Samuel est encore en vie aujourd'hui grâce à toutes ces personnes, les Justes, qui l'ont aidé et caché durant cette période.
Liliane et Maurice Gerenstein
Maurice et Liliane Gerenstein (13 et 11 ans) sont frère et sœur, enfants de Chapse Alexandre et Chendela GERENSTEIN. Chaque été, ils vont à Evian. Mais en 1943, une personne les dénonce à la police parce qu'ils sont juifs.
Leurs parents sont alors déportés à Auschwitz le 20 novembre 1943 par le convoi n° 62. Les deux enfants sont cachés par un curé et sont ensuite envoyés à la colonie d'Izieu. Les enfants croient alors que leurs parents vont revenir grâce à dieu.
Le père a survécu, a émigré aux Etats-Unis, et est devenu éditeur de partitions musicales et compositeur de musiques de films. Il a recherché ses enfants et appris qu'ils avaient été raflés à Izieu par Klaus BARBIE et la Gestapo, suite à la dénonciation d'un villageois, le 6 avril 1944
Maxime Houben, 1ère E1
Maurice et Liliane Gerenstein (13 et 11 ans) sont frère et sœur, enfants de Chapse Alexandre et Chendela GERENSTEIN. Chaque été, ils vont à Evian. Mais en 1943, une personne les dénonce à la police parce qu'ils sont juifs.
Leurs parents sont alors déportés à Auschwitz le 20 novembre 1943 par le convoi n° 62. Les deux enfants sont cachés par un curé et sont ensuite envoyés à la colonie d'Izieu. Les enfants croient alors que leurs parents vont revenir grâce à dieu.
Le père a survécu, a émigré aux Etats-Unis, et est devenu éditeur de partitions musicales et compositeur de musiques de films. Il a recherché ses enfants et appris qu'ils avaient été raflés à Izieu par Klaus BARBIE et la Gestapo, suite à la dénonciation d'un villageois, le 6 avril 1944
Maxime Houben, 1ère E1